16 septembre 2015
Lino nous a quittés le 31 janvier 2013.
Voici l’hommage que lui a rendu son ami de toujours, Bernard Chabert, choriste et vice président d’honneur du Cercle Philharmonique:
« Lino commença sa scolarité à l’école laïque de la place Caffe .Il faisait donc partie des « Caffards », peu fréquentés par les « Bocajus »(élèves de l'école libre du Bocage) qui formaient la quasi-totalité du chœur d'enfants de la Maîtrise Métropolitaine. Pourtant Lino, encouragé par une maman très pratiquante, rejoignit les rangs de ce chœur d'enfants et s'y intégra très rapidement .
Il hérita de par ses origines de la fibre artistique qui caractérise nos frères transalpins. Pour un gamin qui avait envie de chanter, il ne fut pas déçu. Les répétitions du jeudi, celles du dimanche avant la messe , puis la messe, les vêpres l'après-midi, tout cela avait de quoi satisfaire les plus exigeants.
Les majestueuses célébrations des grandes fêtes avec l'archevêque, les chanoines au grand complet, les séminaristes, Monsieur Magnin, le Suisse impressionnant, une Cathédrale pleine à craquer, le grand orgue, la ferveur de tous,tout cela permit à sa voix de s'épanouir et laissait déjà éclater les qualités qu'il allait confirmer plus tard dans sa vie d'adulte.La colonie de vacances à Bourg Saint Maurice permit également, avec des répétitions quotidiennes et l'initiation au solfège, de parfaire cette formation.
L'adolescence et le service militaire passés, il rejoignit le chœur d' hommes de la Maîtrise, qu'il ne quitta jamais, et dont il assura plus tard la présidence. Il rejoignit également le Cercle Philharmonique de Chambéry où, après plus de 50 ans de présence, il était encore un membre efficace et apprécié. Il collabora aussi à de nombreux autres chœurs, et un des ses plus proches amis disait qu'il était plus facile d'énumérer les chorales dont il ne faisait pas partie que celles où il sévissait ! Lino était un choriste solide, précieux , un peu « ronchon »comme on dit en Savoie, mais tellement sympathique !Notre peine n'en est que plus grande.
Lino a beaucoup chanté la gloire de Dieu. En nous privant de Lino, ce qui est dur pour nous, Dieu a récupéré un ténor de qualité. Notre cher Lino aura trouvé tout de suite, nous n'en doutons pas, la place qu'il a méritée.
Quant à nous qui l'avons tant côtoyé, si l'on tend bien l'oreille, je crois que nous pourrons encore entendre, dans cette cathédrale qu'il à tant aimée, l'écho de sa voix parcourir ces voûtes magnifiques.
Seigneur, laisse le chanter autant qu'il le souhaite, mais surtout, un conseil, pour ne pas le contrarier, laisse le parler !